Le Deal du moment :
SAMSUNG Galaxy A14 5G Noir 64 Go à 98,49€
Voir le deal
96.99 €


Before you leave

2 participants
Adriel Knight

Adriel Knight

En ligne

Messages : 48
Date d'inscription : 21/08/2024

   



Before you leave

@Malachai Hopkins  @"Levi A. De Griveau" & Adriel Knight

Before you go
Just turn around
And look in my eye

Soft laughter in the hallway, faint whispers dying with kisses. Plusieurs semaines s’étaient écoulées déjà. Adriel allait mieux, d’un certain point de vue. Il avait pu prendre le repos dont il avait besoin, le Directeur avait également calmé le jeu au niveau des détracteurs du demi-vélane qui n’avaient au final aucun dossier pouvant justifier le renvoi de l’instructeur de vol en dehors de sa naissance particulière. Adriel avait donc repris son poste aussitôt qu’il s’était senti mieux physiquement. Pour le reste…

Eyes closing as lips brushed against the neck, sending shivers down his spine. Behind closed lids he could imagine it was someone else. Et Malachai était okay avec tout ça, il devait bien déduire que le blond pensait à Levi lors de ces moments tendres et quasi romantiques qui étaient improbables entre eux. Leur relation n’avait jamais eu de teneur amoureuse, de la tendresse tout au plus, une étrange amitié, une confiance mutuelle. Au point qu’ils avaient arrangé cette comédie à la demande d’Adriel, un ultime effort pour soutirer une réaction à celui qu’il aimait de manière irraisonnée depuis trop d’années.

His fingers running through the dark hair, hips closing with his’s and a faint sigh. Le manège allait devoir prendre fin, c’était ce que traduisait ce soupir dans la tête d’Adriel. À travers les semaines, il avait eu la confirmation que Levi se fichait complètement de lui, préférant l’éviter dès que c’était possible, ne lui adressant ni paroles ni regards. Il ne l’aimait pas, du moins pas comme le blond aurait voulu, pas autant que lui pouvait l’aimer. Il se faisait du mal. Il allait devoir accepter, essayer de tourner la page, aller chercher de l’aide, quitte à se tourner encore une fois vers le monde Moldu et leurs spécialistes. Il ne pouvait pas continuer comme ça. Ce plan à la con finirait tôt ou tard par causer du tort à Malachai qui avait bien gracieusement accepté de jouer l’amoureux de l’histoire. Bien sûr ils avaient eu de bons moments à travers tout ça, de franches rigolades parfois, et la présence de l’Auror avait beaucoup aidé Adriel à remonter la pente. Malachai avait sa propre vie, ses propres préoccupations, un jeune frère qui fréquentait Poudlard, ses missions pour le Ministère. Le blond avait suffisamment demandé à son ami.

Footsteps in the hallway. Probably Levi, he was his neighbour after all. Well not for long. Adriel avait trouvé une petite maison de campagne à louer, au moins pour le reste de l’année scolaire. Après cela, il allait devoir se décider à savoir s’il rentrait aux États-Unis ou s’il restait au Royaume-Uni, mais il était clair dans sa tête qu’il serait incapable de rester à Poudlard tant que Levi y serait. Il avait besoin de mettre de la distance, d’air et d’espace, de calme, de tranquillité. Cette maison en campagne ne serait de toute manière qu’à un transplanage près de Londres et ses quartiers plus agités lorsque l’envie le prendrait de sortir, un autre transplanage de Poudlard. Il pourrait y faire tout le tapage qu’il voudrait, ou simplement profiter de la nature. Ses cousines vélanes avaient déjà lancé qu’elles viendraient souvent séjourner chez lui, là au moins leur nature commune ne dérangerait personne.

A smile and Adriel placed his forehead againts Malachai’s one. The footsteps were near now. He did not care. Well of course he cared, but was trying so hard not to look like it. Levi did not love him.

- Entre un moment, je n’en ai pas fini avec toi…

En vrai, c’était pour dire à Mal qu’ils pourraient arrêter de jouer la comédie, qu’il était fatigué et qu’il voyait bien que ce cinéma n’avait servi à rien. Remercier son ami bien entendu, lui dire que leur relation d’amitié ne changeait pas pour autant mais sans cette poudre aux yeux. Adriel ne ressentait pas d’amour pour Malachai, bien qu’il aurait probablement été un excellent compagnon pour lui. Malachai ne l’aimait pas non plus en retour. Peut-être que c’était pour ça également qu’ils s’entendaient si bien, parce que les sentiments amoureux n’étaient pas impliqués et que chacun laissait l’autre vivre sa vie.

Plus fort que lui, Adriel glissa tout de même un regard dans le couloir, y apercevant rapidement Levi, s’y attardant à peine, comme un dernier regard d’adieu, avant de reporter son regard sur celui en face de lui.

Codage par Magma.
Levi A. Graves

Levi A. Graves

En ligne

Messages : 22
Date d'inscription : 21/08/2024

   

Levi & Adriel
before you leave


L’esprit de Levi était en proie à une confusion terrible. Des semaines que tout ça durait, il n’en dormait presque plus. Si au début les raisons de ses insomnies avaient été assez claires – puisqu’il se sentait tout simplement dégoûtant au vu des pensées qui le traversaient en voyant Adriel – elles avaient ensuite évolué en des choses un peu plus... Floues, pour le dire simplement. Tout avait commencé quand ce satané auror avait fait son apparition au château. Levi le connaissait, tant par sa réputation que par ses diverses interventions dans le château, la plupart du temps à la demande de ses collègues de Défense contre les forces du mal. Il avait toujours été neutre à son propos, ne l’ayant pas réellement côtoyé. Il le trouvait peut-être un peu froid à son goût, mais il se doutait que l’attitude venait avec la fonction et il n’était de toute façon personne pour juger. Cependant, depuis quelques temps déjà, une nouveauté dans le comportement du sorcier agaçait passablement le professeur. Il ne s’était pas montré discourtois, n’avait fait aucun mal au moindre élève et ne lui avait même pas du tout adressé la parole. Cependant, aux yeux de l’américain, il avait fait bien pire que tout cela. Il n’aurait évidemment pas dû le penser, n’aurait pas dû ne serait-ce qu’être effleuré par une colère si injustifiée. Pourtant... Pourtant dès qu’il l’avait vu, ce soir-là, raccompagner un Adriel pas tout à fait dans son état normal jusque dans ses appartements, l’embrasser à pleine bouche comme si de rien n’était... Son sang n’avait fait qu’un tour. Il l’avait aussitôt détesté, avait ressenti pour lui une haine profonde. Comment osait-il ? Bien entendu, Levi n’était pas idiot. Il savait parfaitement que tout cela n’était qu’une histoire de jalousie profondément ancrée. Voir quelqu’un poser ses mains sur la peau d’Adriel le révoltait, lui donnait envie de briser des choses. Il était pourtant l’opposé de ce genre de réactions puériles et tribales. Mais quand cela touchait au demi-vélane, il ne pouvait se retenir. Il le devait, pourtant, n’avait pas le droit de réagir ainsi. Adriel ne lui appartenait pas, n’était pas une chose qu’il pouvait posséder et sur laquelle il pouvait décréter avoir tous les droits. Et puis, il avait une réputation à maintenir, et se montrer ainsi violent envers un autre adulte n’était définitivement pas la chose à faire s’il voulait la conserver.

Plus le temps passait, cependant, moins il pouvait le supporter. Non content d’accaparer toute l’attention du professeur de vol quand il venait à Poudlard – et pourquoi venait-il aussi souvent, d’ailleurs ? Il n’avait rien à faire au château – il lui envoyait parfois du courrier qui rendait Adriel hilare en pleine Grande Salle, le faisait rougir même à distance... Non, rien de tout ça n’était correct. Rien de tout ça n’avait sa place au sein d’une école. Et Levi commençait à arriver au bout de sa patience. Il n’était pas tout à fait sûr de pouvoir garder son calme la prochaine fois qu’il croiserait ce... Cet... Lui. Malheureusement, cette rencontre arriva bien plus rapidement que prévu. Tout ce que désirait Levi, en cette soirée de mars, c’était de retourner à ses appartements. Retrouver la quiétude de ses quartiers, se verser un verre de vin et passer la fin de soirée à lire tranquillement, sans penser à ce qu’il pouvait bien se passer dans les appartements qui jouxtaient les siens. Tout ça n’était absolument pas sain, il devait cesser de penser à Adriel et cet immonde aurore et... Et ils étaient apparus dans son champ de vision. Collés l’un à l’autre, comme toujours, comme s’ils étaient seuls au monde. Sa mâchoire s’était serrée, il avait tenté de les ignorer, mais en entendant Malachai répondre à Adriel qu’ils pouvaient bien rester ici, que toute cette situation l’excitait... Il ne put se retenir.

« Je le savais déjà, mais Adriel est le plus intelligent des deux. Cessez ce genre de comportement, je vous prie. Nous sommes dans une école. »

Il voulut continuer d’avancer, mais se fit apostropher avant d’avoir pu faire trois pas.

« Hey buzzkill, si t’es pas content, tu peux juste te casser. C’est pas de notre faute à nous si t’as un balai bien profond là où tu préfèrerais avoir la jolie petite chose que j’ai entre les bras. »

Le propos était si vil, si terrible, si... Levi ne réfléchit plus. Il vit son poing partir à une vitesse folle, chargé de toute la rage qui l’animait. Lorsqu’il se connecta avec la pommette de l’autre sorcier, il ressenti une satisfaction terrible, qui le terrifia presque. Il détestait l’idée même de la violence, alors pourquoi était-il si heureux à l’idée de blesser quelqu’un d’autre ?

« Ne t’avise plus jamais de parler de lui de cette façon. Va-t-en. Maintenant. Et n’essaie plus jamais d’entrer en contact avec lui. Ne t’avise même pas de regarder dans sa direction ou de penser à lui. Tu as beau être auror, je ne donne pas cher de ta peau si je te vois à nouveau à ses côtés. »

Levant les mains en signe de reddition, Malachai jeta un dernier regard à Adriel, lui lançant un clin d’œil, avant de tourner les talons et de se volatiliser. Sitôt le troisième sorcier parti, Levi sentit toute la colère qui était en lui quelques secondes plus tôt s’évaporer, lui faisant tout à coup prendre conscience de ce qu’il venait de faire. Horrifié, il se tourna vers son collègue, ouvrant la bouche plusieurs fois et la refermant sans prononcer le moindre mot, avant de finalement se lancer.

« Je... Je suis tellement désolé. Je ne sais pas ce qu’il m’a pris, je... Je te présente mes excuses. Je vais... Je... Je vais présenter ma démission. Dès ce soir. Tu n’entendras plus jamais parler de moi. Je suis désolé, Adriel. »

AVENGEDINCHAINS
Adriel Knight

Adriel Knight

En ligne

Messages : 48
Date d'inscription : 21/08/2024

   



Before you leave

@Malachai Hopkins  @"Levi A. De Griveau" & Adriel Knight

Before you go
Just turn around
And look in my eye

Une brève exclamation amusée avait tout d’abord accueilli la réponse au sujet de la situation excitante. Malachai en faisait un peu trop rien que pour le faire rire, Adriel savait pertinemment qu’ils n’allaient pas se donner en spectacle dans le couloir. Puis, un murmure soufflé à son oreille avait ramené le regard du blond sur l’Auror, les yeux emplis de questions et un sourcil se haussant en même temps. Pourquoi il s’excusait d’avance? De quoi? Une réplique cinglante de la part de Levi, à laquelle le demi-vélane s’apprêtait à répondre du tac au tac, mais il referma rapidement la bouche pour dévisager Mal, complètement médusé de ce qui venait de sortir de la bouche de son ami. Jolie petite chose??? Adriel n’eut même pas le temps de déterminer s’il était davantage surpris qu’offensé que le poing de Levi s’abattit. Toujours interdit, le blond regarda la scène se jouer, son cerveau ne compilant pas comment un professeur de Soins aux créatures magiques avait réussi à mettre un pain à un Auror surentraîné tel que Malachai Hopkins. Autre chose que la tête d’Adriel se rejouait en boucle, c’était les paroles qui avaient fusées ensuite, possessives et territoriales de sa personne… de la part de Levi? Un peu plus et le blond se pincerait pour être certain de ne pas halluciner tout ça.

L’Auror était promptement parti, non sans un clin d’œil qui rassura le demi-vélane. Il allait bien. Probablement que cet idiot avait fait exprès, se laissant frapper délibérément pour créer une petite commotion dans ce couloir. Adriel se ressaisit face aux excuses que venait lui bredouiller Levi. Fronçant les sourcils, le blond attrapa son collègue par le col de sa chemise et le tira sans ménagement à lui, poussant la porte de son logement qui n’était jamais verrouillée, pour terminer avec Levi plaqué contre cette même porte maintenant refermée sur eux. Loin de tout regard indiscret à l’intérieur de la chambre du demi-vélane, ce dernier posa ses mains chaque côté de la tête de l’Américain. Le regard bleu du jeune homme était ferme et assuré, rien à voir avec le regard brillant et quasiment plus animal qu’il avait pu poser sur Levi plusieurs semaines plus tôt.

- J’en peux plus de ces conneries Levi! Ça se termine ce soir une fois pour toutes! Tu vas m’écouter pour une fois dans ta vie et tu vas le faire jusqu’à ce que je te signale que j’aie terminé: je t’aime. Je suis dingue de toi depuis la première fois que nos regards se sont croisés. C’est probablement un truc de Vélane, parce que lorsqu’elles trouvent leur compagnon c’est pour la vie. Je t’aime depuis mes seize ans. C’est pas un schoolboy crush, une infatuation ou un fantasme de me faire mon prof. J’ai tout essayé pour te sortir de mes pensées, promis que j’ai tout essayé, et j’ai sincèrement cru que mettre de la distance entre nous à l’époque allait m’aider. Je t’aime et plus tu me repousses, moins je vais bien. Si je refais une autre crise comme la dernière fois, ça va probablement me tuer, ou pire.

Pire, ce serait rester coincé dans cette forme hybride monstrueuse, pas tout à fait la harpie des véritables Vélanes, et plus tout à fait humain. Qu’un truc à demi fou qui devrait être abattu. Adriel se redressa et retira l’appui de ses mains de la porte, permettant à Levi de bouger à nouveau mais sans le lâcher du regard. Il sentait des tremblements de nervosité s’emparer de lui, impossible d’être calme alors qu’il mettait enfin Levi au pied du mur. Il avait dit qu’elles allaient se terminer ce soir ces conneries!

- Tu t’es comporté comme un vrai con avec Malachai et t’avais pas le droit de parler comme tu l’as fait alors que tu mets un point d’honneur à ce qu’il n’y ait plus rien entre nous. Tout ce que je veux, c’est toi. Rien que toi, même si tu es un peu plus vieux que moi, même si tu agis comme un parfait connard par moments. Sauf que je peux plus vivre ça, essuyer rejet après rejet de ta part. J’ai une vie à reconstruire depuis mon accident et je veux que tu en fasses partie, que tu sois mon compagnon. Sauf que si tu ne partages pas mes sentiments, si je ne suis qu’un coup d’un soir pour toi alors dis-le clairement.

Adriel avait serré les poings en tentant de faire cesser ce tremblement nerveux, et la dernière phrase qu’il prononça était semblable à s’il avait piétiné son cœur sans aucune retenue. Il tentait de se convaincre depuis si longtemps que Levi ne l’aimait pas comme il pouvait l’aimer, qu’il avait l’impression de suffoquer alors qu’il lui demandait de formuler ce constat à haute voix.  


Codage par Magma.
Levi A. Graves

Levi A. Graves

En ligne

Messages : 22
Date d'inscription : 21/08/2024

   

Levi & Adriel
before you leave


Aussi rapidement qu’elle était montée, la colère de Levi s’était envolée. Il s’était rendu compte de l’absurdité et de la violence de son comportement un peu tard, et s’en voulait énormément. Bien évidemment, il avait aussitôt cherché à fuir, parce que c’était après tout ce qu’il faisait de mieux quand cela concernait Adriel. Ou du moins, quand cela concernait ses sentiments, pour Adriel. Il ne pouvait plus le nier, ne pouvait plus s’en cacher. Une telle réaction ne se discutait pas. Il s’en était caché, s’était voilé la face, avait refusé ne serait-ce que d’imaginer pareille possibilité... Il fallait désormais faire face à la vérité. Il était amoureux, éprouvait des sentiments si forts pour le jeune homme qu’ils en venaient à influer sa personnalité. Il était perdu... Complètement perdu à la cause de ce jeune demi-vélane qui avait volé son cœur si longtemps auparavant. La fuite, donc, pour ne pas affronter son regard, ne pas affronter le dégoût qu’il ressentait envers lui-même d’avoir de telles pensées pour un si jeune homme. Mais avant qu’il ait eu le temps de faire deux pas, il se retrouva saisit au col et tiré sans ménagement, terminant bloqué entre la porte et l’objet de ses pensées. Le regard qu’il lui jetait le cloua presque plus sur place que ses mains qui le maintenaient dans cette position. Il était magnifique, sublime. Terrifiant dans sa colère, qui le rendait pourtant encore plus beau à ses yeux. Rien de tout ça n’était normal. Il fut sorti de ses pensées – qui n’avaient rien de très avouable – par les mots du blond. ‘Je t’aime’. Il sentit son cœur se serrer à un point douloureux. Non. Il ne pouvait pas l’aimer. Ce n’était pas possible, pas bien. Il n’aurait jamais dû autoriser cette nuit, cet échange... Il avait abusé de lui, de sa confiance. Et puis Adriel continua, exposa ses pensées, et petit à petit, le cœur de Levi se gonfla à nouveau, de l’amour profond qu’il ressentait lui aussi, de ces sentiments qu’il avait toujours tu, qu’il mourait de ressentir réellement, au grand jour. Il sentit une peine immense en l’entendant dire qu’il était bien à l’origine de sa crise qui remontait à quelques semaines – comme il l’avait craint. Après tout, il était un spécialiste de l’étude des créatures et – malheureusement – les vélanes tombaient dans cette catégorie. Il savait donc très bien que des émotions trop fortes pouvaient mener à des transformations douloureuses, non-complètes... Et il avait causé toute cette souffrance à ce merveilleux jeune homme qui ne le méritait en rien. Il se sentait minable. Il était minable. Lorsqu’il se déplaça de façon à le laisser en capacité de bouger, Levi n’en fit rien. Il ne voulait ni ne pouvait bouger, cloué sur place par la culpabilité, et par autre chose qu’il n’avait absolument aucune envie d’analyser à cet instant. Il baissa les yeux en l’entendant dire qu’il s’était comporté comme un con. C’était vrai. Peut-être qu’il présenterait ses excuses à l’auror, s’il le croisait à nouveau. Ou peut-être pas. Probablement pas. Et puis les mots continuèrent d’affluer, de le frapper en pleine face seconde après seconde. Enfin, le coup de grâce. Coup de poignard porté au cœur, il releva vivement la tête, blessé jusque dans son regard. Comment osait-il penser qu’il n’avait été qu’un coup d’un soir ? Il serra la mâchoire, détourna les yeux. Et puis... Et puis non. Il n’avait plus envie de mettre de distance, de se résigner à se tenir loin de lui. Il ne pouvait plus le faire, pas après l’avoir entendu avouer ces mots. Longue inspiration prise, yeux clos, puis un soupir.

« Je te l’avais promis... Je t’avais promis de ne plus jamais t’approcher. »

Sa voix était étouffée, bien trop basse. Il rouvrit les yeux, sachant très bien ce qu’il lui fallait pour retrouver ses moyens. Alors, lentement, sans chercher à l’effrayer, il saisit la main d’Adriel, entrelaça leurs doigts. Le soupir qui franchit alors ses lèvres était bien différent, signe du calme qui l’envahissait peu à peu au contact de celui qui avait envahi son cœur et sa tête depuis si longtemps déjà.

« Je te l’avais promis, mais je ne peux pas tenir ma promesse. Tu m’as demandé de t’écouter, je l’ai fait. Maintenant, c’est à mon tour de vider mon sac. Tu es... Tu... Je... Tu n’as jamais été qu’un coup d’un soir. Je n’ai jamais voulu franchir la limite qui nous séparait, parce que rien de tout ça n’était sain, même si tu n’étais plus mon élève. Ce soir-là, quand tu es venu me trouver... Tu n’imagines pas tout ce que tu as chamboulé dans ma tête. Je t’ai promis que ça n’arriverait plus jamais, que ce n’était qu’une fois, parce que j’étais terrifié. J’étais terrifié à l’idée que tu te rendes compte que je ne vaux pas grand-chose, que j’ai abusé de ta confiance et de ton innocence ce soir-là, que tu me déteste. J’ai mis un point d’honneur à te tenir à distance, parce que je n’avais aucune envie que tu me détestes. Et quand tu es arrivé ici en début d’année, j’ai... J’ai paniqué. Parce que tu n’as pas quitté mon esprit un seul instant, malgré tout ce temps passé. Adriel, je... »

Impossible pour lui de prononcer les mêmes mots, impossible de réellement savoir si ses sentiments en étaient à ce point. Il ferma à nouveau les yeux, attira le blond à lui, collant leurs fronts l’un contre l’autre.

« J’ai cru perdre une partie de moi en apprenant ta blessure. Je n’avais pas toutes les informations et j’ai cru que tu... Je préfère ne pas y penser. Rester loin de toi à cette période n’a été que torture. J’avais envie de passer chaque seconde à ton chevet, mais je t’avais promis de ne plus te contacter, de te laisser faire ta vie. Tu es si jeune, tu as tellement de choses à vivre... Je ne peux pas te retenir à mes côtés, tout ça n’est pas bien. Mais plus je te repousse, plus tu hantes chacune de mes pensées. Je ne peux pas continuer ainsi non plus, tout ça me tue à petit feu. Te voir avec ce... Ce... Ce prétentieux... J’ai cru imploser à chaque seconde. Je ne peux pas t’offrir ce que tu mérites. Je ne suis qu’un idiot de première, un professeur sans aucun talent pour la magie, un descendant d’auror raté, et bien trop vieux pour toi. Mais si tu me retiens ici encore une seconde de plus... Je ne pourrai plus jamais partir. Je suis entre tes mains, depuis le jour où j’ai goûté à tes lèvres pour la première fois. Je t’appartiens tout entier, Adriel Knight, et si tu me le demandes à nouveau, je ne pourrai rien te refuser. »

Il se mettait à nu, se mettait en danger, mais il n’en avait plus rien à faire. Il l’avait dit ; il ne pouvait continuer ainsi. Son nez effleura celui de l’ancien joueur de Quidditch, mais il ne fit rien d’autre, n’osa bouger. Il ne pouvait pas l’embrasser. Pas tout de suite. Pas sans l’avoir à nouveau entendu dire qu’il était conscient de ce qu’il faisait, qu’il n’avait aucun problème avec ça. Il avait besoin de l’entendre dire qu’il le voulait, comme lui le voulait.

AVENGEDINCHAINS
Adriel Knight

Adriel Knight

En ligne

Messages : 48
Date d'inscription : 21/08/2024

   



Before you leave

@Malachai Hopkins  @"Levi A. De Griveau" & Adriel Knight

Before you go
Just turn around
And look in my eye

Cette promesse. Cette satanée promesse qu’il avait proposée en toute bonne foi à l’époque, en croyant sincèrement qu’elle serait facile à tenir une fois qu’il aurait eu ce qu’il désirait, comme avec les autres. Jamais Adriel n’avait imaginé vivre une telle expérience, jamais il n’avait pensé se sentir parfaitement à sa place un jour entre les bras d’une autre personne. Cette promesse était devenue un fardeau et il ne l’avait tenue que parce qu’il avait cru être le seul à en souffrir vu le silence complet de la part de Levi par la suite. La plus mauvaise idée de sa vie, sans aucun doute. Il allait ouvrir la bouche pour jeter cette foutue promesse aux orties mais le geste du brun fit plutôt apparaître un léger sourire sur ses lèvres qui restèrent silencieuses. Ce geste, pourtant si simple, l’apaisa, fit cesser le tremblement d’anxiété qui l’habitait, comme s’il était suffisant pour faire taire ses doutes quant à ce qu’avait été cette nuit pour Levi. Ses doigts allèrent épouser le creux existant entre ceux de l’autre, comme si ça avait toujours été leur place, comme s’ils étaient faits pour être entrelacés.

D’un hochement de tête il signifia qu’il allait écouter à son tour, ajoutant une légère pression sur sa main comme pour s’assurer que Levi n’allait pas se défiler et chercher encore à le fuir. Adriel écouta, le regard fixé sur ce visage, cette bouche, ces yeux qui lui traduisaient tous les tourments et la torture à laquelle avait été soumis Levi depuis cette nuit. Si le demi-vélane pouvait comprendre le raisonnement et la direction qu’avaient pris les pensées de Levi à l’époque, son propre regard se fit peiné à la simple suggestion qu’il aurait pu en venir à détester celui qui possédait son cœur. Même lorsqu’il était au plus mal il y avait quelques semaines de ça, soumis à des émotions trop fortes pour ce qu’il était capable de gérer, il avait été incapable de haïr Levi. La colère, la frustration, la douleur, oui elles avaient toutes été présentes, mais jamais il ne serait capable de le détester.

Front appuyé contre celui de Levi, yeux à demi clos, Adriel écoutait toujours, quelques petits sourires venant ponctuer les paroles de Levi à l’occasion, notamment au sujet du prétentieux. Est-ce qu’il devrait avouer à l’autre homme jusqu’à quelles bassesses il était prêt à aller pour lui? Oui, mais plus tard. Ce n’était pas important dans l’immédiat. Lorsqu’il eut l’impression que Levi avait terminé, le blond rouvrir les yeux pour le regarder tendrement, le taquinant d’un doux coup de nez en retour, crevant d’envie de rejoindre ses lèvres mais préférant mettre une chose importante au clair, pour faire taire les doutes qui assaillaient le brun depuis beaucoup trop longtemps.

- Levi. J’étais adulte. Et crois-moi je savais parfaitement ce que je faisais et te demandais. Ça faisait déjà belle lurette que je n’étais plus ni pur, ni innocent alors s’il y a eu abus, c’est moi qui ai profité de toi plutôt avec mes avances incessantes. C’est de toi que je suis amoureux, pas de ce que d’autres ont pu avoir comme attentes envers toi, pas de ce que tu crois que tu aurais dû être: simplement toi. Ça me suffit. C’est parfait. Si je voulais un type de mon âge, un Auror, un grand sorcier ou un athlète de Quidditch, j’aurais qu’à claquer des doigts pour en avoir un. C’est toi que j’aime et personne d’autre.

Ce n’était pas une infatuation d’adolescent. Il l’avait bien réalisé le lendemain de cette nuit, il avait eu tellement de mal à partir, à monter dans cet avion qui l’avait emmené vers cette nouvelle vie qui s’était abruptement terminée. Suite à son accident, il avait souffert chaque minute de l’absence de Levi à son chevet, le seul qu’il désirait réellement à ses côtés, avant ses propres parents. La main libre d’Adriel alla caresser la joue de l’autre, ses doigts allant ensuite caresser sa nuque, toujours cette envie brûlante de l’embrasser mais le blond se mordit les lèvres et s’éloigna légèrement. Si Levi avait la crainte de ne pas être à la hauteur aux yeux d’Adriel, ce dernier éprouvait quelque chose de semblable également, et il se devait d’être honnête.

- Écoute… J’ai essayé de te le dire déjà, mais depuis mon accident je dois prendre les choses plus doucement. Je me fatigue plus rapidement… et j’ai des cicatrices pas très jolies. Tu es certain de vouloir de quelqu’un qui est hypothéqué comme moi?


Codage par Magma.
Levi A. Graves

Levi A. Graves

En ligne

Messages : 22
Date d'inscription : 21/08/2024

   

Levi & Adriel
before you leave


C’est de toi que je suis amoureux’. Ces mots résonnaient dans le crâne de Levi comme la musique la plus douce qu’il ait jamais entendue. Il n’avait jamais rêvé à une relation stable et bien rangée, comme de nombreuses personnes de son âge. Il s’était toujours imaginé vieillissant seul, uniquement entouré de ses créatures et de quelques amis, sans avoir besoin de plus. Et puis Adriel avait débarqué dans sa vie, avait tout bousculé, avait créé dans son esprit des désirs qui n’avaient auparavant jamais eu voix au chapitre. Lui qui s’était pensé éternel solitaire s’était brièvement imaginé finir sa vie aux côtés du blond, heureux, amoureux... Et puis il se l’était violemment interdit, rejetant l’idée si fort qu’il s’en était parfois rendu malade. Mais aujourd’hui... Aujourd’hui il le tenait contre lui, leurs mains liées, leurs souffles se mélangeant, et il aurait pu en crever tant c’était beau. Peut-être fit-il une légère grimace en entendant le plus jeune parler de la facilité déconcertante qu’il aurait à s’entourer d’autres hommes, mais elle fut vite remplacée par un sourire franc, empli de la joie qu’il ressentait à cet instant précis. Il le laissa parcourir sa peau sans le quitter des yeux, mesurant la chance qui se présentait à lui. Ce moment, il en avait tellement rêvé qu’il se demandait si ce n’était pas à nouveau le doux résultat de son sommeil agité... Peu importait, au fond, il voulait simplement en profiter. Mais alors qu’il pensait enfin arrivé le temps de goûter à nouveau à ces lèvres qui le tentaient tant, il vit Adriel se reculer et il dut se retenir de ne pas abandonner aussitôt. Qu’avait-il encore fait ? Est-ce que le blond venait d’être libéré d’une sorte de malédiction ? Venait-il de se rendre compte qu’au fond – et comme il l’aurait dû depuis le début – il ne l’aimait absolument pas ? Avant que son cerveau n’ait pu le lancer encore plus loin sur la piste des mauvais scénarios, celui qui lui faisait face reprit la parole et c’est un nouveau sourire – doux, cette fois, et plein de toute la tendresse qu’il éprouvait pour lui – qui étira ses lèvres. Les doigts de sa main libre se glissèrent entre les mèches blondes, poursuivant leur course derrière son oreille, la terminant sur le côté de son cou, son pouce caressant le bas de sa joue. Qu’il était beau...

« Comment peux-tu dire de telles choses ? Comment peux-tu croire que quelques cicatrices pourraient changer ce que je ressens pour toi ? Adriel... »

Il se coupa lui-même, prit un instant de réflexion. Il aurait pu lui faire une nouvelle déclaration, lui expliquer à quel point toute cette histoire l’avait affecté, lui dire que – il le savait, en était persuadé depuis déjà un moment – si ce n’était pas lui, personne ne partagerait jamais sa vie. Il aurait pu, mais non. Il préféra l’attirer à lui, déplacer sa main à l’arrière de son crâne pour le presser contre son corps, fermant les yeux une seconde et inspirant. Il voulait s’enivrer de son odeur, s’en emplir tous les sens à présent qu’il en avait le droit.

« Je me fiche des plaques de métal, des cicatrices ou de quoi que ce soit. Tout ce que je sais, c’est que si tu me donnes l’autorisation d’être cette personne pour toi, je t’accompagnerai à chaque étape de ton futur, je me tiendrai à tes côtés dans le bon comme dans le mauvais, je serai l’épaule sur laquelle tu pourras pleurer et le premier à tenter de te faire rire. Je veux être le premier à te voir le matin et le dernier à te parler le soir. »

Il le relâcha, gardant cependant toujours leurs mains liées, puis se désigna de celle qui était libre.

« Je me fais vieux, les rides sont déjà présentes sur mon visage. J’ai probablement plus de cicatrices que l’entièreté des sorciers de ce château à force d’être mordu, coupé et poursuivi par toutes sortes de créatures. Je suis à une période de ma vie où j’ai mal aux genoux en me levant de mon fauteuil préféré, et il m’arrive de râler en lisant la gazette du sorcier devant mon café du matin. Alors l’hypothèque n’est certainement pas du côté où tu le penses. Tu es certain de vouloir de quelqu’un qui est hypothéqué comme moi ? »

C’était comme si savoir qu’Adriel éprouvait pour lui ce qu’il avait lui-même ressenti des années durant avait ouvert une porte dans l’esprit de Levi. Il se sentait confiant, presque invincible. Pourtant, il n’osait toujours pas – et n’oserait probablement pas – faire le premier pas. Hors de question de le brusquer.

AVENGEDINCHAINS
Adriel Knight

Adriel Knight

En ligne

Messages : 48
Date d'inscription : 21/08/2024

   



Before you leave

@Malachai Hopkins  @"Levi A. De Griveau" & Adriel Knight

Before you go
Just turn around
And look in my eye

Adriel sentit son cœur se serrer en entendant la réponse de Levi. Ces mots, cette sincérité qu’il lisait dans ses yeux, effacèrent les doutes qui l’avaient tenaillé depuis bien trop longtemps. Il était si habitué à être d’abord et avant tout abordé pour son apparence, considéré bien trop souvent comme une jolie chose, comme l’avait dit Malachai pour piquer Levi. Il connaissait la futilité de bien des gens, savait que plusieurs de ses conquêtes passées le repousseraient maintenant parce qu’il n’était plus aussi parfait. Adriel baissa les yeux un instant, le poids de l’émotion l’envahissant, avant de plonger à nouveau son regard dans celui de Levi. Comment avait-il pu douter, ne serait-ce qu’une seconde, qu’un homme comme lui pourrait l’aimer, l’accepter tel qu’il était? Cette vulnérabilité que Levi montrait, cette franchise si rare et précieuse, touchait Adriel au plus profond de lui-même. La douceur du geste de Levi, sa main caressant sa joue, la tendresse dans ses yeux, le réconfortait d’une manière qu’il n’aurait jamais cru possible. Ses mots résonnaient, encore et encore, comme une promesse que rien ni personne ne pourrait ébranler.

Ayant à demi l’impression d’être dans un rêve, il observait les traits de Levi, marqués par les années qui les avaient séparés beaucoup trop longtemps, cette beauté singulière qu’ils possédaient. Adriel observa la façon dont la lumière caressait son visage, soulignant la courbe de sa mâchoire et le léger creux de ses joues. Il avait toujours aimé la profondeur de son regard, cette intensité qui semblait traverser les âges et les histoires. Un visage qu’il ne se lassait jamais de contempler. Un sourire attendri étira ses lèvres tandis qu’il se laissait aller doucement dans l’étreinte enveloppante de l’autre homme. Les nouvelles paroles de Levi résonnaient en lui, renforçant la certitude que c’était bien avec lui qu’il souhaitait partager sa vie. Adriel, demi-vélane, savait pertinemment qu’il vieillirait bien plus lentement que les autres sorciers, plus lentement que Levi même s’ils avaient eu exactement le même âge, un fait qu’il avait accepté depuis longtemps. Les nombreuses décennies supplémentaires qu’il avaient devant lui semblaient parfois peser lourd, mais en cet instant, il comprenait que c’était la connexion humaine qui comptait le plus, plus que la durée de leurs vies respectives.

- Levi, murmura-t-il, d’une voix douce, presque chuchotée, comme s’il avait peur de briser l’instant. Je t’aime pour tout ce que tu es, avec tes défauts, tes forces, et même tes genoux fatigués. Il rit doucement, se rapprochant à nouveau pour poser son front contre celui de l’autre homme. Et pour être honnête, je crois que j’aurai toujours besoin de toi pour me rappeler de prendre mon temps, pour ne pas courir toujours après le prochain défi... Sa voix se fit plus tendre encore, presque suppliante. Alors oui, je suis certain. Je veux passer le reste de ma vie avec toi, aussi hypothéqué que tu t’imagines l’être.

Et cette fois, il n’hésita pas. Ses lèvres trouvèrent enfin celles de Levi, doucement d’abord, comme une promesse silencieuse. Le contact, pourtant si simple, fit s’envoler tout ce qu’il n’avait jamais réussi à exprimer. Ce baiser n’était pas seulement une affirmation de ses sentiments, mais la réconciliation de tout ce qu’il avait perdu et redouté de ne plus jamais retrouver. Il savourait chaque instant, chaque seconde volée à l’incertitude des dernières années, ancré dans cette proximité qu’il avait cru à jamais hors de portée. Enfin, il était là, tout contre lui, dans un baiser qui effaçait les blessures du passé et ouvrait la voie à un avenir qu’ils construiraient ensemble.


Codage par Magma.
Levi A. Graves

Levi A. Graves

En ligne

Messages : 22
Date d'inscription : 21/08/2024

   

Levi & Adriel
before you leave


En le voyant baisser les yeux, Levi eut l’espace d’un instant l’impression d’avoir énoncé une bêtise bien plus grande qu’eux deux réunis. Lorsque leurs prunelles se retrouvèrent cependant, il se rendit compte de l’ampleur de son erreur. Dans le regard d’Adriel, rien d’autre qu’une profonde reconnaissance, une tendresse qu’il ne lui avait jamais vue, et bien d’autres promesses qu’il ne savait pour l’instant pas déchiffrer. Merlin qu’il avait hâte d’apprendre à connaître chaque expression de ce visage, chaque petit changement et ce qu’il signifiait, chaque trait, chaque grain de beauté, chaque petite pliure... Il n’arrivait pas encore à se rendre compte que le jeune homme qui se trouvait tout contre lui était désormais sien. Du moins, pas tout à fait, puisqu’une question – la sienne – restait en suspens. Ils n’avaient pas le même âge ni les mêmes attentes face à la vie, et bien qu’elle ait été posée sur le ton de la plaisanterie, l’interrogation de Levi était réelle et emplie d’une angoisse toute contenue. Aussi, quand le demi-vélane commença à parler, à lui expliquer qu’il l’aimait dans son entièreté, le professeur ressentit un soulagement immense, dont il ne montra cependant rien, se contentant de sourire doucement. Son cœur explosa en l’entendant dire qu’il voulait passer le reste de sa vie avec lui. L’américain n’aurait pu rêver de mieux. Lui qui n’avait jamais été tout à fait fleur bleue, laissait bien volontiers à ses partenaires toute la liberté qu’ils ou elles désiraient, ne s’entichait jamais que pour quelques jours, voire quelques semaines, devait se rendre à l’évidence : il voulait vieillir aux côtés d’Adriel, ne jamais s’en séparer. Avant qu’il ait pu se remettre de quoi que ce soit, ce furent les lèvres de l’autre sorcier qui firent à nouveau éclater son cœur. Heureusement pour lui, il n’avait aucune pathologie cardiaque. Il aurait sinon été bien embêté. Ses yeux se fermèrent aussitôt tandis qu’il soupirait, sa main se glissant en coupe contre la joue du blond. Il avait rêvé de cet instant sans oser se l’avouer, avait imaginé chaque seconde de ce moment où il retrouverait enfin ses lèvres sans craindre qui ou quoi que ce soit. Il devait l’avouer, ce qui était en train de se passer était bien plus doux et agréable que dans ses rêves les plus fous. Que c’était plaisant, de savoir que désormais ils étaient sur la même longueur d’ondes, que désormais ils s’appartenaient. Lui qui n’avait jamais cru au bonheur, ne s’en était jamais senti digne, le tenait à cet instant précis entre ses bras. Doucement, il se retrouva adossé à la porte, son Adriel tout contre lui, souriant dans le baiser qu’ils échangeaient. Il finit d’ailleurs par y mettre fin pour aller embrasser le front blond, humant ses cheveux un instant.

« Tu sais... Ils sont nombreux. Mes défauts. Il va falloir t’accrocher. »

Il rit légèrement tout contre sa peau puis se recula comme il le put pour l’admirer, attrapant sa main et liant leurs doigts. Il ne voulait plus jamais sortir de ce cocon qu’ils se créaient, ne voulait plus rejoindre le monde extérieur.

« Et ne t’en fais pas, je saurai te remettre les pieds sur terre. Mais seulement si tu le fais pour moi aussi. »

Après tout, si Adriel aimait les défis, Levi aimait toutes sortes de choses plus dangereuses les unes que les autres. À présent qu’il savait compter à ce point pour quelqu’un, cependant, il allait devoir faire bien plus attention et ne pas se lancer constamment dans des quêtes éperdues aux quatre coins du monde. Il perdit légèrement son sourire après quelques secondes, passa une main dans les mèches blondes et soupira doucement.

« Il faut... Il faut qu’on parle. »

La panique dans les yeux de son interlocuteur adoucit aussitôt ses traits et il pressa sa main pour le rassurer.

« Rien de grave, ne t’en fais pas. Il faut juste que je sache... »

Il soupira. Il n’était décidément pas doué pour toutes ces choses. Il laissa tomber sa tête vers l’arrière, contre le bois de la porte, puis se décida. Il se redressa et se mit en mouvement, attirant Adriel avec lui jusqu’au petit salon, s’installant sur le canapé. Lorsque l’autre sorcier fut assis à ses côtés, il lui sourit à nouveau.

« C’est bien beau, tout ça, mais il faut que nous soyons sur la même longueur d’ondes. Pour l’instant, je n’ai pas envie que quiconque soit au courant. Je veux qu’on garde ça pour nous, au moins ici. J’ai besoin... J’aimerais qu’on prenne le temps, tous les deux, qu’on puisse se découvrir sans être sous le regard des autres. »

Il avait besoin de cette bulle, de cette paix. Au moins un petit peu, quelques temps. Le temps, au moins, de calmer la tempête de sentiments qui l’habitait, de savoir où ils allaient ensemble, de savoir si tout cela n’était pas tout simplement une erreur monumentale.

AVENGEDINCHAINS
Contenu sponsorisé


En ligne